NARRATIVES DU MOIS DU PATRIMOINE AFRICAIN

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Semaine 2

Semaine 3

Semaine 4

« Il n’y aura jamais un moment dans l’avenir pour trouver notre salut. Le défi est dans le moment et ce moment, c’est toujours le moment présent. » James Baldwin, 1961

MOIS DU PATRIMOINE AFRICAN

En février, dans le cadre des célébrations du Mois du patrimoine africain en Nouvelle-Écosse, les Affaires afro-néo-écossaises diffuseront des capsules sur de remarquables personnes d’ici et d’ailleurs.  Le thème de 2017 est «Passer le Flambeau ... Les Néo-Écossais d'ascendance Africaine et les 150 prochaines Année» et il rend hommage aux héritages qu’ont laissés les Néo-Écossais d'ascendance africaine et à leurs réalisations actuelles tout en étant tourné vers l’avenir et ses promesses de grandeur.

Nous espérons que les réalisations de ces remarquables personnes vous inspireront, et nous vous invitons à participer aux différentes activités qui se dérouleront dans la province : https://ansa.novascotia.ca/calendar



Marjorie Turner-Bailey (1947 to present)

Née dans la petite ville de Lockeport en Nouvelle-Écosse, la sprinteuse Marjorie Turner-Bailey est connue pour ses succès en athlétisme sur la scène internationale. Elle a participé aux Jeux panaméricains à Mexico, aux Jeux olympiques à Montréal et à plusieurs présentations des Jeux du Commonwealth. Elle a remporté deux médailles de bronze aux Jeux panaméricains de 1975 et une médaille d’argent dans le relais 4 X 100 m aux Jeux du Commonwealth de 1978. Elle a cessé la compétition après les Jeux de 1978.

 

Mme Turner-Bailey a été membre du conseil d’administration du centre patrimonial des loyalistes noirs à Birchtown. Le centre a joué un rôle important dans la recherche menée par Lawrence Hill pour son livre The Book of Negroes, chaudement salué par la critique et le public. Mme Turner-Bailey a participé à la production de la version filmée du roman qui est sortie il y a deux ans sous forme de mini-série en six épisodes.

 

Maxine Tynes (1949–2011)

Maxine Tynes, une descendante de loyalistes noirs, a écrit des poèmes sur les thèmes de l’identité noire et de l’identité des femmes. Ses poèmes sont imprégnés des traditions orales de sa communauté et de l’histoire de son peuple. Maxine Tynes est plus connue pour son livre Borrowed Beauty, un succès de librairie, qui est un recueil de certains de ses poèmes les plus passionnants et les plus profonds. Elle utilise un rythme puissant et des images fortes pour mêler le personnel et le politique. Par exemple, dans son poème The Woman I Am in My Dreams, elle tente de se libérer des normes sociales qui limitent l’image qu’elle a d’elle-même; la confiance en soi prend un sens à la fois politique et personnel. On a beaucoup parlé de l’intensité de son œuvre, mais des lignes aussi directes que celles qu’on trouve dans Mirrors semblent parler d’elles-mêmes.

Maxine Tynes était active au sein de la collectivité de Dartmouth. Elle a enseigné l’anglais aux écoles secondaires Cole Harbour District High School et Auburn Drive High School pendant 31 ans. Elle a été la première femme noire à siéger au conseil des gouverneurs de l’Université Dalhousie, et ce, de 1986 à 1994. En plus de l’écriture et de l’enseignement, elle a travaillé comme pigiste pour la radio de CBC. Elle a toujours souligné son attachement profond à Dartmouth. Pour cette raison et pour sa contribution à la littérature, la bibliothèque Alderney Gate a nommé une salle en son nom.

 

Dr. Ernest Waddell (1896–1953)

Né à Trinidad au tournant du siècle dernier, Ernest Waddell espérait faire quelque chose de sa vie en Amérique du Nord. Le membre le plus brillant d’une grande famille, il quitta son île à l’âge de 26 ans pour aller faire fortune. Il s’installa d’abord à New York en 1923 avec sa jeune famille mais il ne réussit pas à trouver un emploi stable. En 1928, il s’inscrivit à l’Université Dalhousie pour étudier la médecine. Sa famille vint le rejoindre en 1933. Au début, il trouva déplaisante l’atmosphère stigmatisante d’Halifax. Il n’appartenait ni à la communauté noire ni à la communauté blanche à cause de sa race et du fait qu’il venait d’ailleurs.

Malgré ces problèmes, le succès lui sourit dans son domaine quand il commença à faire des visites à domicile dans la communauté chinoise de la ville et à Africville. Il fut l’un des premiers médecins à visiter Africville et avec le temps, il devint un défenseur social de cette communauté afro-néo-écossaise. Il fit des pressions sur la ville pour la construction d’infrastructures essentielles et la fourniture d’équipements de base à Africville. À l’époque, les maisons à Africville n’avaient pas d’installations sanitaires, de chauffage et d’eau potable.

Malheureusement, ces équipements ne furent jamais fournis. Dans les années 1960, le manque d’équipements à Africville servit d’excuse pour démolir les maisons et expulser les gens de force. Le Dr Waddell ne fut pas témoin de cette expulsion. Il mourut d’une crise cardiaque à l’âge de 57 ans. Ernest Waddell occupe une place importante dans l’histoire des professionnels afro-néo-écossais, la vie des immigrants noirs en Nouvelle-Écosse et le mouvement pour les droits civils.