2e semaine

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Disparues mais pas oubliées – Renouer avec les communautés d’un océan à l’autre et réclamer ce qui a été perdu

Les collectivités afro-néo-écossaises ont été des centres de créativité et d’ingéniosité depuis la fin des années 1700. Cette semaine, nous prenons un moment pour nous souvenir de trois collectivités afro-néo-écossaises qui ont été déménagées ou déplacées pour des motifs liés à des priorités municipales ou provinciales. Ces collectivités ont beaucoup à nous apprendre sur les façons de s’entraider et d’aller de l’avant.

L’histoire d’Africville, le long du bassin de Bedford (extrémité nord-ouest du havre d’Halifax) remonte au milieu des années 1800. Bien que beaucoup de gens soient au courant de la démolition de l’église et du déménagement forcé des résidents d’Africville, ces évènements ne définissent pas la collectivité.

La famille et l’interdépendance sont l’héritage d’Africville et tous les ans, elles sont bien évidentes lors de la grande réunion familiale. Tout le monde est invité à venir découvrir ce qu’était vraiment Africville.

La communauté d’Old Guysborough Road (ou Goffs Road) vivait à l’endroit où se trouve aujourd’hui Enfield (ou l’aéroport international d’Halifax). Entre les années 1800 et 1950, des Afro-Néo-Écossais ont vécu le long d’un chemin que les Mi’kmaq empruntaient entre les saisons. Les résidants, comme Sophie West, jeune veuve mère de 4 enfants, sage-femme et entrepreneure, s’occupaient de leurs familles pour maintenir la santé et le bien-être de la communauté. Bien que les bâtiments et les rues n’existent plus, l’école, l’église, le cimetière (déplacé pour permettre la construction du nouvel aéroport) et d’autres endroits marquants de la collectivit

é vivent encore dans le cœur des anciens résidants, qui se rappellent aussi des nombreux baptêmes baptistes dans le lac Millers, célèbres dans toute la province.

Il y a aussi Hogan’s Alley, une communauté afro-canadienne plurielle à Vancouver, en Colombie-Britannique, composée de journaliers, de porteurs, de propriétaires d’entreprise et de

 

bien d’autres gens. Hogan’s Alley incarnait l’importance d’un espace communautaire au-delà des bâtiments physiques. Certaines personnes auraient pu aller vivre ailleurs, mais elles sont restées pour soutenir la communauté, et ce, jusqu’à ce qu’elle soit obligée de déménager en 1970. L’autoroute qui devait passer à Hogan’s Alley n’a jamais été construite, mais aujourd’hui, des descendants de cette communauté nous rappellent encore une fois qu’il ne faut jamais cesser de demander justice.